Des millions de personnes à travers le monde se passionnent actuellement pour la nouvelle mini-série de NETFLIX Le Jeu de la Dame, aussi nous sommes nombreux à présent à vouloir faire l’acquisition d’un échiquier pour aller, comme Beth Harmon, menacer définitivement le Roi de son adversaire.
Comment apprendre à jouer aux échecs ?
Première chose à faire évidemment : apprendre le déplacement de chaque pièce et les quelques règles du jeu. Car fondamentalement, le seul prérequis pour résoudre un problème et faire échec et mat est de savoir bouger les pièces. Pas besoin de concepts stratégiques ou tactiques. Dès le début de l’apprentissage, on peut donc se plonger en pleine réflexion et résoudre ces problèmes. Le jeu d’échecs est donc un réel outil pédagogique pour les jeunes.
Pourquoi toute la famille doit se mettre aux échecs ?
Car c’est tout simple, il n’a que des bienfaits pour le cerveau !
Tenez-vous bien, il a été prouvé que les enfants ayant suivi des cours pendant deux ans augmentent leur capacité de concentration de 50%, leur capacité de mémorisation de 22% et leur capacité de résolution de problèmes de 32% par rapport aux autres enfants. De plus, s’abordant comme un problème de mathématiques, le jeu d’échecs permet de mettre en branle toute la chaîne de décision analytique : observation, analyse, hypothèses, vérification, planification, probabilité, calcul des variantes et analyse des conséquences.
Devant un échiquier, vous l’aurez compris, vous apprenez la patience, la volonté et le contrôle des nerfs. Vous vous débarrasserez de votre impulsivité. Et vos réussites nourriront votre propre estime.
Un jeu à faire rentrer enfin dans votre vie !
Les composantes cognitives du jeu d’échecs
Considéré comme une activité mettant en jeu de nombreuses facettes de l’activité cognitive, le jeu d’échecs fait depuis longtemps l’objet d’études en psychologie expérimentale.
Au cours des trente dernières années, l’essentiel de ces études a porté sur les composantes de l’expertise – perception, organisation de la base de connaissances, analyse en profondeur et stratégie – et peu sur les mécanismes du développement de l’habileté échiquéenne, à fortiori au regard des processus cognitifs de l’enfant et de la différenciation entre joueurs et non-joueurs.
En dépit de leur remarquable contribution, ni De Groot, Chase et Simon, ni Charness, Chi, Gobet ou Krogius, n’ont abordé les échecs sous cet angle. Tous ont en effet travaillé sur un paradigme expert-novice et élaboré une véritable théorie de l’expertise, singulièrement au regard de l’organisation de la mémoire à long terme.
Quelques rares travaux ont toutefois essayé de répondre à la question de l’utilité, pour un projet pédagogique, d’utiliser les échecs en vue de faciliter la compréhension d’autres disciplines et de profiter de la dimension ludique de cette pratique pour motiver l’enfant. Ceux-ci ont principalement concerné les rapports entre la discipline des mathématiques et les échecs.
Nous présenterons dans une première sous-partie les travaux ayant porté sur les diverses composantes cognitives recrutées par les échecs. Une deuxième sous-partie sera consacrée aux travaux qui ont eu pour objet d’établir les liens pouvant exister entre aptitudes intellectuelles et pratique échiquéenne, et aux recherches dédiées à la pratique chez l’enfant et l’adolescent traitant des liens entre celle-ci et l’éducation.
Source de la thèse Michel Noire
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